La saga cinématographique [REC] est une franchise espagnole de films d’horreur qui a marqué le genre du found footage (film en prise de vue subjective) et du survival horror. Débutée en 2007, elle compte quatre films réalisés par Jaume Balagueró et Paco Plaza (pour les deux premiers volets), puis chacun en solo pour les deux suivants. Alliant réalisme, tension et angoisse, [REC] a su s’imposer comme une référence dans l’horreur moderne.
Jaquette DVD du film [REC] (2007)Le premier film, [REC], est sorti en 2007 et a révolutionné le cinéma d’horreur avec son approche immersive. Filmé sous la forme d’un reportage télévisé en temps réel, il suit Ángela Vidal, une journaliste (interprétée par Manuela Velasco) et son caméraman, qui accompagnent des pompiers lors d’une intervention nocturne dans un immeuble de Barcelone. Ce qui semblait être une mission de routine se transforme rapidement en cauchemar lorsqu’un virus inconnu transforme les habitants en créatures assoiffées de sang.
Manuela Velasco dans le film [REC] (2007)L’aspect found footage, avec une caméra portée par les protagonistes, renforce l’immersion et l’angoisse. Le film est acclamé pour son atmosphère claustrophobique, son rythme effréné et son final terrifiant qui révèle un élément surnaturel inattendu.
[REC]² (2009) – L’expansion du mythe
Jaquette DVD du film [REC]² (2009)Deux ans après le succès du premier volet, [REC]² voit le jour en 2009. Il reprend l’histoire immédiatement après les événements du premier film. Cette fois, une équipe des forces spéciales entre dans l’immeuble en quarantaine pour tenter de comprendre l’origine de l’infection. Très vite, ils réalisent que l’affaire est bien plus complexe qu’un simple virus : une dimension démoniaque est introduite, révélant que les créatures sont en fait possédées par une force maléfique.
Juli Fàbregas, Andrea Ros et Àlex Batllori dans le film [REC]² (2009)Avec une mise en scène toujours en found footage, le film pousse plus loin l’action et l’horreur. Ce deuxième opus divise une partie du public à cause de son aspect plus surnaturel, mais reste une suite efficace et haletante.
[REC]³ Génesis (2012) – Une approche différente
Jaquette DVD du film [REC]³ Génesis (2012)Sorti en 2012 et réalisé cette fois uniquement par Paco Plaza, [REC]³ Génesis adopte un ton légèrement différent. L’intrigue se déroule en parallèle des événements des deux premiers films, mais dans un cadre totalement nouveau : un mariage. Clara et Koldo, jeunes mariés, voient leur réception virer au massacre lorsqu’un invité infecté déclenche une épidémie.
Leticia Dolera dans le film [REC]³ Genesis (2012)Contrairement aux premiers films, [REC]³ Génesis abandonne progressivement le found footage pour une narration plus traditionnelle et adopte un ton plus proche du gore festif et du film de zombies classique. Ce changement de style a divisé les fans, certains appréciant cette approche décalée, d’autres regrettant l’intensité du premier diptyque.
[REC]⁴ Apocalypse (2014) – La conclusion de la saga
Jaquette DVD du film [REC] 4 : Apocalypse (2014)Dernier volet de la franchise, [REC]⁴ Apocalypse (2014) est réalisé par Jaume Balagueró et se présente comme la conclusion de l’histoire d’Ángela Vidal. Cette dernière, retrouvée vivante dans l’immeuble maudit, est emmenée sur un navire en quarantaine en haute mer. Mais rapidement, l’horreur reprend le dessus lorsque l’infection se propage à bord.
Críspulo Cabezas, María Alfonsa Rosso, Manuela Velasco et Paco Manzanedo dans le film [REC] 4 : Apocalypse (2014)Abandonnant totalement le found footage, cet opus s’oriente vers l’action et le thriller horrifique. Bien que certains critiques aient trouvé cette conclusion en deçà des premiers films, [REC]⁴ reste une tentative ambitieuse de boucler la saga.
La franchise [REC] a marqué le cinéma d’horreur moderne en renouvelant le found footage et en créant une atmosphère de peur viscérale. Son premier volet est considéré comme l’un des films les plus terrifiants de son époque et a inspiré de nombreux films du même genre.
Son succès a même donné lieu à un remake américain, intitulé Quarantine (2008), qui reprend presque plan par plan le premier film sans en capturer totalement l’essence.
Malgré un accueil plus mitigé pour ses dernières itérations, [REC] reste une référence du cinéma horrifique, et son héritage continue d’influencer de nombreux réalisateurs du genre.
