Synopsis : Pendant une superlune, un phénomène inexpliqué bouleverse la planète entière. Plus d’un milliard de personnes se transforment en loups-garous gigantesques et agressifs. L’événement cause la mort de nombreuses victimes. Un an plus tard, à l’approche d’une phase lunaire similaire, la population, les autorités et la communauté scientifique se préparent au pire.
Ressenti : “Werewolves” est un film d’horreur post-apocalyptique réalisé par Steven C. Miller sorti en décembre 2024. L’intrigue se déroule un an après qu’une super lune a transformé une grande partie de la population mondiale en loups-garous, causant près d’un milliard de morts. Le protagoniste, Wesley Marshall, interprété par Frank Grillo est un ancien soldat devenu scientifique qui travaille sur un “moonblock” pour empêcher les transformations. Une année entière s’est écoulée et dans une ville inconnue (San Juan, Porto Rico, et Los Angeles, Californie, sont mentionnés comme sites utilisés), les gens se préparent à une nouvelle catastrophe due à la superlune et aux loups-garous en s’armant jusqu’aux dents et en fortifiant leurs maisons avec des pièges.
Wesley (Frank Grillo), un ancien soldat sensible et séduisant devenu scientifique, laisse sa belle-sœur veuve Lucy (Ilfenesh Hadera) et sa fille Emma (Kamdynn Gary) participer à une expérience unique. Un groupe d’experts d’une installation voisine a créé une sorte de « bloc lunaire » pour empêcher les rayons réfléchis par le plus grand satellite de la Terre de transformer les humains en loups-garous hargneux et incontrôlables.Il s’agit avant tout de ces moments de transformation, des plans d’ensemble qui sont un élément essentiel des films de loups-garous, et des coups de théâtre cinématographiques qui sont supervisés par des concepteurs de prothèses et de maquillages ainsi que par plusieurs équipes d’effets (visuels et spéciaux). Les parties scientifiques sont incroyablement mal pensées mais là n’est pas la question. Les transitions elles-mêmes sont très cool, avec de nombreuses veines saillantes et des étapes gores entre les deux alors que les gens se transforment en diverses bêtes animales grognantes. Mais une fois la transformation terminée, les masques, le maquillage ou tout ce que portent les acteurs sont tellement inefficaces qu’ils finissent par ressembler à un groupe de figurants d’Halloween mal éclairés qui se lamentent en rejouant The Purge.
Le contraste entre Wesley, le bon Américain et son voisin fou (certains diraient même enragé), Cody (interprété par James Michael Cummings) qui a un penchant dangereux pour les armes à feu et passe son temps à regarder ce qui ressemble à TF1 dans son mode le plus alarmiste, reflète en fait une petite dose d’anxiété politique de type Purge. Cependant, le réalisateur Steven C. Miller semble plus préoccupé par la mise en place de scènes d’action dans lesquelles des femmes tremblent de panique et de peur et des têtes sont coupées que par ces subtilités. Le directeur de la photographie Brandon Cox mérite au moins une certaine reconnaissance pour avoir expérimenté des schémas de couleurs et des éclats de lumière qui nous rappellent constamment l’urgence du clair de lune dans cet univers fictif.
En somme : “Werewolves” tente de raviver le charme des films de monstres des années 80 avec des effets pratiques et une prémisse intéressante. Cependant, des lacunes dans le scénario, des choix techniques discutables et une exécution inégale empêchent le film de se démarquer véritablement dans le genre de l’horreur.