Critique de film : Speak No Evil (2024)

Synopsis du film : Une famille invitée à passer un week-end dans une maison de campagne idyllique passe d’un séjour de rêve à un cauchemar psychologique.

Ressenti : Tous les cinéphiles n’ont pas besoin d’attendre Halloween pour faire la queue pour quelques bonnes frayeurs. En outre, la tension dans « Speak No Evil » est abondante et James McAvoy offre une performance qui ne manquera pas de vous effrayer. Bien qu’il ne soit pas aussi emblématique que « Get Out » qui est un hybride d’horreur et de satire sociale, il parvient néanmoins à offrir suffisamment de suspens pour que vous restiez rivé à l’écran.

Dans le rôle de Paddy, un médecin britannique en vacances dans la Toscane ensoleillée en Italie avec sa femme Ciara (Aisling Franciosi) et leur fils Ant (Dan Hough) qui est né sans langue et ne parle pas, McAvoy, le diable souriant des films « Split » et « Glass » de M. Night Shyamalan, se fait cette fois un peu plus insaisissable.

Lorsque sa famille croise la route de la jeune mère Louise Dalton (Mackenzie Davis) qui visite l’Italie avec son mari Ben (Scoot McNairy) et leur fille Agnes (Alix West Lefler), c’est au bon docteur d’user de son charme.

James McAvoy et Aisling Franciosi dans le film Speak No Evil (2024)

Ces Américains ont déménagé à Londres à la recherche d’une nouvelle vie après le licenciement brutal du dernier emploi de Ben. De plus, après avoir pris le temps de se connaître, les deux familles communiquent à merveille.

Il ne faut pas s’attendre à ce que ce soit le cas. Vous risquez d’être décontenancé un court instant lorsque Louise et sa famille reçoivent une carte postale de Paddy les invitant à passer les vacances dans leur propriété isolée. L’adjectif « isolé » a ici toute son importance. Louise, naturellement prudente hésite d’abord mais Ben se demande : « Qu’est-ce qui pourrait aller de travers ? ».

Dès que Paddy commence à agir un peu trop fortement, les micro-tensions commencent immédiatement. Et McAvoy qu’il soit béni sait très bien comment un sourire peut devenir ombrageux si la caméra s’attarde sur lui pendant un temps excessif.

Scoot McNairy etMackenzie Davis dans le film Speak No Evil (2024)

Il est important de noter que « Speak No Evil » est une adaptation en anglais de l’excellent thriller danois de Christian Tafdrup datant de 2022. Cette expérience terrifiante a eu le courage de défendre ses propres convictions sinistres selon lesquelles les bonnes manières peuvent être mortelles.

Le scénariste et réalisateur de cette ré-imagination hollywoodienne, James Watkins (« Eden Lake », « The Woman in Black »), fait de son mieux pour maintenir la tension dans le public. Cependant, il supprime la fin choquante du film original qui en a fait un film culte.

Le film « Speak No Evil » ré-imaginé présente un dénouement soigné et étonnamment discret à la place du final dramatique du premier film. La décision de Watkins de ne pas suivre la voie traditionnelle et d’essayer quelque chose qu’il pense être plus adapté au box-office est incroyablement différente.

Alix West Lefler et Dan Hough dans le film Speak No Evil (2024)

Regarder McAvoy et Davis se battre, opposant le Grand Méchant Loup à la Mère Poule offre une compensation. Les enfants participent également à l’action, essayant, sans pouvoir parler d’avertir Agnès de l’imminence d’une mauvaise action de la part de ses parents.

McAvoy a une présence captivante à l’écran (voir le film « Reviens-moi » qui a été nommé aux Oscars) et il est trop doué en tant qu’acteur de théâtre de formation classique (« Macbeth », « Cyrano de Bergerac ») pour se limiter à jouer les méchants bien qu’il soit tout à fait doué dans ce domaine. Qui aurait cru que voir McAvoy se déhancher sur « Eternal Flame » des Bangles pouvait vous glacer le sang ?

James McAvoy, Scoot McNairy, Mackenzie Davis, et Aisling Franciosi dans le film Speak No Evil (2024)

Davis, qui a été remarquable dans « Tully », « Halt and Catch Fire » et dans l’épisode « San Junipero » de « Black Mirror », lauréat d’un Emmy, démontre qu’elle est tout à fait capable d’affronter McAvoy en tête-à-tête dans ce qui sera sans aucun doute le dernier combat de Louise.

Les Américains s’en sortent pratiquement indemnes jusqu’à ce qu’ils retournent à la ferme à la recherche d’un jouet pour enfant. C’est un cliché d’horreur vintage qui peut donner envie de soupirer. Je suppose que cette fête de la terreur renversera les clichés de l’invasion de domicile et vous fera vivre une expérience excessivement intense et agréable.

Dan Hough dans le film Speak No Evil (2024)

Si vous voulez rester éveillé toute la nuit dans un cauchemar sans fin, le « Speak No Evil » de 2022 reste la meilleure option.

Critique de film : Speak No Evil (2024)
Conclusion
Le remake du film de 2022 Speak No evil meme si trop frais pour un remake sait comment vous tenir en haleine jusqu'a la fin . Un bon thriller a voir sans hésiter
Note des lecteurs1 Note
Positif
Scénario
Réalisation
Photographie
Jeux d'acteurs
Négatif
Remake un peu trop frais par apport au film de Christian Tafdrup
3.5
Bluray & Streaming