Les tueurs en série en Amérique de 1800 à aujourd’hui : histoire, profils et crimes

L’histoire des États-Unis est marquée par la présence de nombreux tueurs en série, dont les crimes, souvent d’une violence inouïe, ont profondément marqué la société. Voici un panorama détaillé des principaux tueurs en série américains, depuis le XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui, avec un descriptif de leur parcours, de leur personnalité et du détail de leurs crimes.

H. H. Holmes (1861-1896) — Le premier tueur en série américain

Herman Webster Mudgett, alias H. H. Holmes est considéré comme le premier tueur en série répertorié des États-Unis. Médecin de formation, il construit à Chicago un hôtel surnommé le « château des meurtres » lors de l’Exposition universelle de 1893. Ce bâtiment était truffé de pièges, de chambres insonorisées, de passages secrets et de fours crématoires. Holmes y aurait assassiné entre 20 et 200 personnes, principalement des femmes, qu’il attirait avec des offres d’emploi ou de logement avant de les tuer pour voler leurs biens ou souscrire des assurances-vie à leur nom. Holmes était également un escroc chevronné, multipliant les fraudes et les mensonges. Il a été pendu en 1896, après avoir avoué 27 meurtres, bien que la plupart de ses aveux aient été jugés invérifiables ou exagérés

Albert Fish (1870-1936) — Le cannibale sadique

Albert Fish, surnommé « The Gray Man » ou « le Vampire de Brooklyn », a sévi dans les années 1920 et 1930. Il a enlevé, torturé, tué et parfois mangé plusieurs enfants. Fish était animé par des pulsions sadiques et cannibales, se livrant à des actes de mutilation sur lui-même et ses victimes. Il a été arrêté après l’enlèvement de Grace Budd, une fillette de 10 ans, et exécuté sur la chaise électrique en 1936. Son cas demeure l’un des plus effrayants de l’histoire criminelle américaine.

Ed Gein (1906-1984) — Le « Boucher de Plainfield »

Ed Gein, dont l’histoire a inspiré des films comme Psychose et Le Silence des agneaux, a commis ses crimes dans le Wisconsin dans les années 1950. Il n’a officiellement tué que deux personnes, mais il a surtout déterré des cadavres pour fabriquer des objets avec leur peau et leurs os (abats-jour, vêtements, masques). La mort de sa mère fut un traumatisme qui déclencha sa folie. Gein a été arrêté en 1957 et interné en hôpital psychiatrique

Charles Manson (1934-2017) — Le gourou meurtrier

Charles Manson n’a pas tué directement, mais a orchestré une série de meurtres par l’intermédiaire de sa secte, la « Famille Manson ». En 1969, il ordonne l’assassinat de plusieurs personnes à Los Angeles, dont l’actrice Sharon Tate, enceinte de huit mois. Manson prônait une idéologie apocalyptique et manipulait ses adeptes pour commettre des crimes d’une violence extrême. Il a été condamné à la perpétuité

Le Tueur du Zodiaque (années 1960-1970) — L’énigme non résolue

Le « Zodiac Killer » a sévi en Californie entre 1966 et 1978. Il a revendiqué 37 meurtres, bien que seulement cinq soient confirmés. Il s’attaquait principalement à des couples, envoyait des lettres codées à la presse et n’a jamais été identifié ni arrêté. Son mode opératoire, son goût pour la mise en scène et son anonymat ont fait de lui une légende du crime

Ted Bundy (1946-1989) — Le tueur charismatique

Ted Bundy est l’un des tueurs en série les plus célèbres des États-Unis. Entre 1974 et 1978, il a agressé, violé et assassiné au moins une trentaine de jeunes femmes dans sept États. Bundy utilisait son charme et son intelligence pour gagner la confiance de ses victimes, souvent en simulant une blessure ou en se faisant passer pour une figure d’autorité. Il pratiquait également la nécrophilie et gardait parfois des parties des corps comme trophées. Après avoir nié ses crimes pendant des années, il a finalement avoué avant son exécution sur la chaise électrique en 1989

John Wayne Gacy (1942-1994) — Le clown tueur

John Wayne Gacy, entrepreneur et animateur déguisé en clown lors d’événements pour enfants, a violé, torturé et assassiné au moins 33 jeunes garçons et adolescents entre 1972 et 1978 à Chicago. Il attirait ses victimes chez lui en leur promettant du travail ou de l’argent, puis les ligotait, les violait et les tuait, cachant la majorité des corps dans le vide sanitaire de sa maison. Gacy a été arrêté en 1978 et exécuté en 1994

 

Jeffrey Dahmer (1960-1994) — Le cannibale de Milwaukee

Jeffrey Dahmer a tué 17 jeunes hommes entre 1978 et 1991. Il attirait ses victimes chez lui, les droguait, les étranglait, puis se livrait à des actes de nécrophilie, de cannibalisme et de dissection. Il conservait des parties de corps dans son appartement, où la police a retrouvé têtes humaines, organes et restes dissous dans de l’acide. Dahmer a été condamné à la prison à vie et tué par un codétenu en 1994

 

Samuel Little (1940-2020) — Le plus grand tueur en série américain

Samuel Little est reconnu comme le tueur en série le plus meurtrier des États-Unis, avec 93 meurtres avoués, dont au moins 50 confirmés par la police. Il a tué principalement des femmes marginalisées (prostituées, toxicomanes, femmes noires ou hispaniques) entre 1970 et 2005, dans une quinzaine d’États. Little les étranglait souvent après les avoir frappées et violées. Il a pu agir aussi longtemps car ses victimes étaient peu recherchées par la police. Il a été condamné à la perpétuité en 2014 et est mort en prison en 2020

 

Robert Hansen (1939-2014) — Le chasseur d’Alaska

Robert Hansen, boulanger à Anchorage, a violé, torturé et tué au moins 17 femmes entre 1971 et 1983. Il enlevait principalement des prostituées, les séquestrait, puis les emmenait en avion dans la forêt pour les chasser comme du gibier avant de les tuer. Hansen a été condamné à 461 ans de prison sans possibilité de libération conditionnelle et est mort en 2014

Patrick Wayne Kearney (1939-) — Le tueur au sac-poubelle

Patrick Wayne Kearney, ingénieur en électronique à Los Angeles, a tué au moins 28 jeunes hommes entre 1965 et 1977. Il ramassait ses victimes, souvent homosexuelles et désargentées, sur le bord de la route ou dans des bars, les tuait d’une balle dans la tête, puis se livrait à des actes nécrophiles. Il découpait les corps et les jetait dans des sacs-poubelle. Kearney s’est rendu lui-même à la police et a été condamné à la prison à vie

 

Paul John Knowles (1946-1974) — Le « Casanova Killer »

Paul John Knowles a commis au moins 18 meurtres en 1974, lors d’une cavale à travers plusieurs États. Il tuait aussi bien des hommes que des femmes, parfois des enfants, par strangulation ou arme à feu. Charismatique et manipulateur, il séduisait ses victimes ou les attaquait par surprise. Il a été abattu par la police à 28 ans, alors qu’il tentait de s’évader

 

Gary Ridgway (1949-) — Le tueur de Green River

Gary Ridgway, routier de l’État de Washington, a été reconnu coupable de 49 meurtres de femmes (principalement des prostituées ou fugueuses) entre 1982 et 1998, mais il a avoué en avoir tué plus de 70. Il étranglait ses victimes et revenait parfois sur les lieux pour commettre des actes nécrophiles. Ridgway purge une peine de prison à vie sans possibilité de libération

Autres tueurs notoires

Richard Ramirez (1960-2013) — Le « Night Stalker » : a terrorisé la Californie dans les années 1980, tuant au moins 14 personnes lors de cambriolages nocturnes.

David Berkowitz (1953-) — « Son of Sam » : a tué six personnes à New York en 1976-1977, se disant guidé par des voix démoniaques.

Aileen Wuornos (1956-2002) : prostituée itinérante, elle a tué sept hommes en Floride entre 1989 et 1990 affirmant s’être défendue contre des agressions sexuelles.

Conclusion

Des premiers tueurs du XIXe siècle comme H. H. Holmes aux figures modernes telles que Samuel Little ou Gary Ridgway, les tueurs en série américains présentent des profils variés : certains sont des prédateurs solitaires, d’autres des manipulateurs charismatiques, d’autres encore des individus marginalisés. Leurs crimes, souvent commis sur des victimes vulnérables ou isolées, ont bouleversé la société et poussé les autorités à développer des techniques d’enquête et de profilage criminel. Malgré les progrès de la police scientifique, certains de ces criminels n’ont jamais été identifiés, et le phénomène continue d’alimenter la fascination et l’effroi
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