Synopsis : Un an après le cauchemar surnaturel survenu chez Freddy Fazbear’s Pizza, Abby s’enfuit pour retrouver ses amis animatroniques, découvrant de sombres secrets sur les véritables origines de Freddy et libérant une horreur cachée depuis des décennies.

Ressenti : Les fans de la série de jeux vidéo se sont rendus en assez grand nombre pour faire de la première adaptation cinématographique de Five Nights at Freddy’s un succès d’horreur, ce qui nous amène à ce sequel terne et incompétent. Les spectateurs qui n’aiment pas reconnaître de nouveaux personnages issus d’un vieux jeu et qui attendent du film quelque chose de plus que quelques frissons devraient plutôt passer leur nuit ailleurs que pour Five Nights at Freddy’s 2 d‘Emma Tammi .
Après les événements oubliables du premier film, qui se déroulait dans une pizzeria des années 1980 avec des animatroniques qui enlevait et tuaient des enfants, nos héros restent bouleversés : Mike (Josh Hutcherson), traumatisé, veut simplement tourner la page et offrir un foyer stable à sa sœur Abby (Piper Rubio), tandis que Vanessa (Elizabeth Lail) est hantée par Freddy Fazbear et ses amis, tous créés par son père détraqué, William (Matthew Lillard).
Abby tient encore à ses amis robots et espère qu’elle et Mike pourront un jour les réparer; il lui annonce que ce ne sera pas possible, puis l’emmène une dernière fois chez Freddy, où elle ramasse un jouet du type Speak-and-Spell qui commence à lui envoyer des messages de Freddy et des autres animaux robotiques. Leurs voix la guident jusqu’au restaurant prototype d’origine, où les robots étaient tous “ dirigés ” par un personnage nommé La Marionnette. (Si Freddy et ses compagnons , le lapin Bonnie, le canard Chica et le renard Foxy peuvent être rendus mignons et inquiétants à la fois, La Marionnette est immédiatement effrayante et déconcertante ; pas étonnant que ce personnage n’ait pas survécu à la phase bêta du restaurant.)

La Marionnette a une histoire personnelle tragique liée au passé torturé de Vanessa, et bientôt les animatroniques se mettent de nouveau à courir, pendant que Mike et Vanessa tentent de rétablir l’ordre. Leur quête est compliquée par un scénario incroyablement stupide écrit par le créateur du jeu, Scott Cawthon. Les personnages font des choix idiotes, même pour un film d’horreur; des informations essentielles sont délibérément retenues sans raison valable; et la logique du script, telle qu’elle est, exige que le public oublie ce qu’il sait sur les foires scientifiques, les berceuses et les portes d’office. La distribution fait ce qu’elle peut avec ce matériau médiocre ; Rubio parvient au moins à rendre Abby reconnaissable comme une enfant vulnérable sans tomber dans la manipulation ; Hutcherson passe la plupart du film à faire avancer l’intrigue de manière grisâtre, mais au moins il bénéficie d’un bon rôle sur HBO dans I Love LA qui justifie ses efforts.

McKenna Grace apporte un peu de vie en chipotant avec un personnage de chasseuse de fantômes à la télévision câblée (le film se déroule en 2002), mais elle ne reste pas assez longtemps pour faire une impression. Il y a quelques tentatives paresseuses de casting et un caméo de Skeet Ulrich, collègue de Lillard dans Scream, bien que les deux n’aient aucune scène ensemble, et Wayne Knight de Jurassic Park dans le rôle du professeur de sciences le plus mesquin du monde mais au final, Five Nights at Freddy’s 2 ne fait aucun effort pour élargir son appeal au-delà de son public de joueurs. C’est vraiment dommage car les deux films pourraient, s’ils étaient autorisés, dire quelque chose sur le côté sombre de la nostalgie et sur la manière dont les obsessions d’enfant pèsent sur le développement adulte. Tout ce que l’on obtient, ce sont des robots grinçants qui clignent des yeux et qui, trop rarement, montrent leurs crocs.

Five Nights at Freddy’s 2 offre des visuels efficaces et une ambiance adéquate pour les fans, mais son écriture et son rythme affaiblissent fortement l’expérience. Pour les puristes, certains éléments peuvent compenser, mais dans l’ensemble, il reste fragile sur le plan narratif et émotionnel



