L’Histoire de la franchise de films : Men In Black

La franchise Men in Black est née d’un comic des années 90, avant de devenir une série de films de science-fiction comiques centrés sur une agence secrète chargée de surveiller les extraterrestres vivant sur Terre. Elle compte aujourd’hui quatre longs-métrages sortis entre 1997 et 2019, plus quelques projets dérivés avortés ou en discussion.

Origines de la franchise

Men in Black vient d’un comic publié chez Malibu/Marvel, qui présente une organisation secrète chargée de gérer les contacts avec les extraterrestres et d’effacer la mémoire des témoins humains. Hollywood s’y intéresse rapidement : Sony/Columbia développe une adaptation confiée au réalisateur Barry Sonnenfeld, qui donnera le ton comique et pop très différent de l’esprit plus sombre des comics d’origine.

Le premier film sort en 1997, devient un immense carton mondial et installe durablement l’imaginaire des agents J et K, du flashy thing (le neurolaser) et de New York comme “zone neutre” des aliens. Le succès entraîne une série animée, puis deux suites directes et un spin-off international, faisant de Men in Black une des grosses licences SF/comédie de la fin des années 90 et des années 2000.

Men in Black (1997)

Le premier film suit James Edwards, flic new-yorkais qui se retrouve recruté par l’agent K au sein d’une agence extra-gouvernementale ultra-secrète, les Men in Black, chargée de surveiller et de réguler les aliens installés sur Terre. Rebaptisé Agent J (Will Smith), il doit faire équipe avec K (Tommy Lee Jones) pour stopper un terroriste extraterrestre de type “cafard” venu récupérer une source d’énergie capitale cachée sur Terre, sous couvert d’un conflit diplomatique entre espèces aliens.

Le film mélange comédie buddy-movie et science-fiction, avec une galerie de créatures improbables et un univers où les aliens vivent déguisés parmi les humains, sous la supervision stricte du MIB. Visuellement très marqué par le style de Sonnenfeld et les effets spéciaux de l’époque, il impose une esthétique noire, brillante et iconique, qui restera la signature de la saga.

Année : 1997

Réalisateur : Barry Sonnenfeld

Acteurs principaux : Will Smith (Agent J), Tommy Lee Jones (Agent K), Linda Fiorentino, Vincent D’Onofrio, Rip Torn

Men in Black II (2002)

Men in Black II reprend quelques années plus tard : J est désormais un agent confirmé, mais l’agence fait face au retour de Serleena, une créature tentaculaire prenant l’apparence d’un mannequin lingerie, venue sur Terre pour s’emparer de la mystérieuse “Lumière de Zartha”. Le seul à connaître vraiment la vérité est K, qui a été “déneurolasé” et a perdu tous ses souvenirs du MIB, forçant J à le retrouver dans sa vie civile et à lui rendre la mémoire pour sauver la planète.

Le récit s’articule autour de la protection de Laura, serveuse liée au secret de la Lumière, tandis que Serleena prend le contrôle du QG du MIB et menace la Terre d’annihilation si l’objet n’est pas livré. Le film appuie davantage le registre comique, remet en avant des personnages secondaires comme Frank le chien et les Worm Guys, et conclut sur un twist lié à l’origine réelle de Laura.

Année : 2002

Réalisateur : Barry Sonnenfeld

Acteurs principaux : Will Smith (Agent J), Tommy Lee Jones (Agent K), Lara Flynn Boyle, Rosario Dawson, Rip Torn

Men in Black 3 (2012)

Men in Black 3 relance la franchise en jouant sur le voyage temporel : un criminel alien, Boris le Bestial, s’évade de prison lunaire et retourne en 1969 pour tuer le jeune Agent K avant qu’il ne mette en place un dispositif de défense planétaire appelé ArcNet. En 2012, J découvre que la ligne temporelle a été altérée et que K n’existe plus comme il le connaît, ce qui l’oblige à remonter lui aussi en 1969 pour sauver son partenaire et empêcher une invasion massive.

Dans le passé, J rencontre un K plus jeune et plus ouvert, et fait équipe avec lui pour récupérer l’ArcNet et l’installer sur la fusée Apollo 11, qui doit servir de vecteur pour le champ de protection autour de la Terre. Le film enrichit la mythologie en révélant un lien personnel entre J enfant et K, donnant une dimension plus émotive à leur relation jusque-là essentiellement comique.

Année : 2012

Réalisateur : Barry Sonnenfeld

Acteurs principaux : Will Smith (Agent J), Tommy Lee Jones (Agent K), Josh Brolin (jeune K), Jemaine Clement, Emma Thompson

Men in Black: International (2019)

Men in Black: International élargit l’univers sans les personnages de J et K, en se concentrant sur Molly, une jeune femme fascinée par le MIB après avoir échappé au neurolaser enfant, qui réussit à infiltrer puis à intégrer l’organisation sous le nom d’Agent M. Affectée à la branche de Londres, elle est associée au charismatique mais imprudent Agent H, héros local auréolé d’une ancienne victoire, pour protéger un dignitaire alien et une arme d’une puissance colossale.

Rapidement, M et H se retrouvent au cœur d’un complot interne, cherchant à démasquer une taupe au sein de l’agence alors que deux redoutables aliens métamorphes les traquent autour du globe. Le film développe la dimension “multinationale” du MIB, en montrant plusieurs bureaux internationaux et un scope plus global, tout en restant fidèle aux codes visuels et au mélange SF/comédie de la série.

Année : 2019

Réalisateur : F. Gary Gray

Acteurs principaux : Chris Hemsworth (Agent H), Tessa Thompson (Agent M), Liam Neeson, Emma Thompson, Kumail Nanjiani

Évolution globale de la saga

La série Men in Black suit un arc global où l’agence passe d’une petite structure née dans les années 50 à une force planétaire gérant un flux constant d’immigration extraterrestre, avec ses règles, ses traités et ses guerres froides interstellaires. Les trois premiers films forment une trilogie centrée sur la relation entre J et K, qui va de la transmission mentor/rookie à une amitié complexe, marquée par les secrets du passé et la réécriture de la mémoire.

Men in Black: International fonctionne davantage comme un spin-off, explorant de nouveaux personnages et nouvelles bases tout en gardant le concept de base : des agents anonymes en costume noir qui protègent la Terre des menaces aliens tout en effaçant la vérité aux yeux du public. Malgré un accueil critique plus mitigé pour les suites, la franchise reste une référence de la SF comique des années 90–2010, entre buddy movie, film de monstres et satire douce de la bureaucratie secrète.

[Edit ] A ce jour un nouvel opus est actuellement en preparation bien qu’aucun acteur ou réalisateur ne soit encore annoncé, Chris Bremner scénariste de Bad Boys For Life est pressenti pour écrire ce nouvel épisode de la série de comédie de science-fiction.