L’Histoire de la franchise de films : V/H/S

La franchise cinématographique V/H/S est l’une des plus importantes sagas de films d’horreur à sketches, exploitant le style “found footage” (images retrouvées) et l’esthétique rétro des cassettes vidéo des années 80 et 90. Lancée en 2012, elle compte aujourd’hui sept films principaux, des spin-offs et une mini-série, et continue d’être renouvelée avec un huitième opus prévu pour 2025.

L’idée d’origine est due à Brad Miska et repose sur la découverte par des spectateurs innocents de cassettes vidéo perturbantes, chacune recelant des histoires effrayantes, dont la vision suscite des conséquences funestes. Chaque film se présente comme une anthologie où plusieurs segments réalisés par des cinéastes différents sont reliés par un fil rouge – souvent la découverte ou le visionnage d’une cassette VHS dans des circonstances mystérieuses.

Chronologie et titres principaux de la franchise

V/H/S (2012) : Le premier film assemble différents segments entrecoupés par une histoire centrale de cambriolage dans une maison remplie de cassettes vidéo. Ce film est salué pour sa créativité et son hommage à la culture vidéo analogique.

V/H/S/2 (2013) : Deux détectives privés enquêtent sur la disparition d’un étudiant, découvrant à leur tour une collection de cassettes qui leur révèle des histoires toujours plus macabres.

V/H/S: Viral (2014) : Ce troisième opus propose des segments centrés sur des phénomènes surnaturels et la viralité des vidéos, marquant un tournant numérique dans la franchise.

V/H/S/94 (2021) : Après une pause, la série revient à ses racines “found footage”, explorant une atmosphère de sectes et de conspiration sur fond de bande analogique en 1994.

V/H/S/99 (2022) : Cinq segments projetant le spectateur dans la fin des années 90, revisitant la culture pop de l’époque et renouvelant le concept.

V/H/S/85 (2023) : Retour dans les années 80, avec six histoires de terreur, présentées dans un style proche du documentaire télévisé.

V/H/S/Beyond (2024) : Place la franchise dans un paysage inspiré par la science-fiction, enchainant six nouveaux segments aux frontières de l’horreur et du fantastique.
Spin-offs et extensions de l’univers

V/H/S/Halloween (2025) : Une collection de cassettes vidéo sur le thème d’Halloween dévoile une série d’histoires tordues et sanglantes, transformant le jeu des bonbons en une lutte pour la survie.

La franchise s’est enrichie de diverses créations autour de segments populaires :

SiREN (2016) : Spin-off qui adapte le segment “Amateur Night” du premier film, apprécié pour son efficacité.

Kids vs. Aliens : Autre dérivé, basé sur un épisode de V/H/S/2, mêlant horreur et action, avec un accueil critique mitigé.

Mini-série Snapchat : “V/H/S: Video Horror Shorts” adapte le format à des épisodes très courts et innovants pour le public mobile.

Thématiques, influences et réception

V/H/S tire parti de la nostalgie des anciennes technologies vidéo, du marché des vidéoclubs et de l’esthétique des jaquettes de films d’horreur “exploitation”, souvent cheap mais marquantes. La saga intègre des archétypes du gore et du paranormal, tout en questionnant la fascination du public pour les images interdites ou sensationnalistes, à la manière des shockumentaries des années 70-90.

Le premier film a été un succès critique et commercial, innovant par son format et son hommage à la sous-culture vidéographique. Les suites ont connu des accueils critiques variables mais la saga s’est relancée ces dernières années avec le regain d’intérêt pour le “rétro-horror”; les opus les plus récents sont généralement mieux reçus que ceux du milieu de la décennie 2010.

Bilan et impact de la franchise

La saga V/H/S occupe une place à part dans l’horreur contemporaine en multipliant les expériences visuelles et narratives et en offrant une plateforme à de jeunes réalisateurs du genre. Son renouvellement constant, tant sur le plan des époques explorées que des styles de réalisation, en fait une anthologie vivante et évolutive, au croisement de l’expérimentation esthétique et de la nostalgie pop-culturelle.